Jusqu'ici, les mineurs de 16 à 18 ans pouvaient consommer un cocktail dans un café ou acheter de l'alcool en grandes surfaces. Ce sera impossible dès 2009.
Deux semaines auparavant, sept collégiennes âgées de 14 et 15 ans de la banlieue de Tournefeuille, près de Toulouse, avaient ingurgité de la vodka et de la tequila au petit matin, avant même le début des cours. Trois d'entre elles, ivres-mortes, avaient dû être hospitalisées d'urgence.
Un scénario similaire s'était déroulé il y a quelques mois près d'Amiens où deux lycéennes s'étaient effondrées dans leur lycée après avoir bu plusieurs vodkas dans le bar tout proche du lycée. C'en était trop pour la ministre de la Santé qui a décidé d'engager un combat contre cette banalisation de l'alcoolisme chez les jeunes voire de plus en plus chez les très jeunes adolescents.
Il y a quelques jours, un jeune lycéen qui venait de fêter son succès au baccalauréat est rentré chez lui à Miribel (Ain) en état de très forte ébriété. Il est mort quelques heures plus tard des suites d'un coma éthylique.
Elle prépare pour 2009 «l'interdiction totale de la vente d'alcool aux mineurs». Dans les bars. Dans les discothèques mais aussi dans les épiceries et les supermarchés, et même les «open bars», ces soirées organisées dans les écoles où l'on peut boire une nuit entière de façon illimitée pour un prix forfaitaire et plutôt modique.