D’une raison l’autre

D’une raison l’autre


L’homme, dans sa cuisine écoutait pour l’énième fois la 5ème Symphonie de Gustav Malher. Et les aigus que tiraient sublimement les violons lui faisaient toujours apparaître quelques gouttes au coin des yeux. Son malheur était indéfinissable, spontané, difficile. Depuis quelques temps, il musait dans sa maison vide. Une maison de douleur, se disait-il, agrippant ses rêves d’un coup de tête hasardeux. Pourquoi est-elle partie, elle si jeune, si fringante, si divine et en plus elle ne me coûtait presque rien ; quelques feuilles de salade de-ci de-là.
Pourquoi Gertrude m’a t-elle quitté ? Bon d’accord, elle n’avait pas apprécié que je lui peigne la montée du Tourmalet par Jeanie Longo, Tour de France 1988 sur sa carapace. Mais c’était une sympathique plaisanterie de potache énamouré…
Et chaque jour à se lamenter ainsi. Conscient d’être pénible pour le lecteur, il décida d’aller acheter une autre tortue à l’animalerie du coin, tortue qu’il paya bien trop chère à son goût.

On se sent tellement triste pour l'homme au début avant de voir qu'il est en deuil de sa tortue.... là, je dois avouer que j'ai un peu petit rire.... Je comprend que la perte d'un animal n'est pas toujours, mais ton poème a quand meme un petit coté rigolo...