Un homme d'affaires de Granby, Stéphane Hardy, a été retrouvé sain et sauf hier soir dans un secteur commercial de Repentigny, après avoir été séquestré pendant près de 20 heures. Il avait été enlevé à son domicile au milieu de la nuit de lundi à hier.
Séquestré toute la journée, le père de famille de 41 ans a réussi à échapper à ses ravisseurs en milieu de soirée. Il a gagné un motel situé rue Notre-Dame Est, d'où il a contacté les policiers. Au moment de mettre sous presse, des enquêteurs le questionnaient pour tenter de déterminer les cause de l'enlèvement.
«De quelle façon il a réussi à s'échapper? On ne sait pas, a expliqué le porte-parole de la SQ, Marc Butz. Mais il a réussi à se rendre jusqu'à un commerce ouvert et à communiquer avec nous.»
Amené de force
Tout a commencé vers 3h 30, hier matin. Quatre individus ont fait irruption à l'intérieur du domicile de la victime, rue Jean-Louis-Boudreau. Celui que son entourage surnomme «Boom» a été enlevé sous les yeux de sa copine et de sa fille adolescente. Ces dernières n'ont pas été blessées.
Les ravisseurs ont attaché les mains du planificateur financier dans son dos. Ils l'ont traîné à l'extérieur du condo où il vivait depuis quelques mois. Ils l'ont ensuite fait monter dans une voiture garée devant l'immeuble.
«Il n'offrait aucune résistance, confie une résidante du secteur qui a été témoin d'une partie de la scène et qui préfère conserver l'anonymat. C'est clair que ces gars-là étaient armés. J'en suis convaincue. Sinon, il se serait défendu.»
M. Hardy possède un physique imposant. Il mesure environ 6'4 et est costaud.
Selon la dame, les ravisseurs marchaient d'un pas décidé vers la voiture dans laquelle ils ont fait monter leur victime de force. Ils étaient tous vêtus d'un chandail à capuchon, décrit-elle. En voyant l'homme traîné contre son gré par le groupe d'individus, elle a alerté les policiers.
Aucune demande de rançon n'a été formulée.
Mobile
L'enquête a été menée par les crimes majeurs de la SQ, en collaboration avec la sûreté municipale de Granby. Des enquêteurs se sont rendus sur les lieux de l'enlèvement, hier après-midi, à la recherche d'indices. Ils ont notamment passé au peigne fin l'intérieur et l'extérieur de l'appartement de la victime - qui n'est pas connue des milieux policiers - et un terrain vague situé à proximité de là.
Cet événement est-il relié à son travail? «Ce serait facile de dire que c'est relié au travail parce qu'il brasse de l'argent, mais on ne veut pas s'avancer là-dessus. On n'a pas encore une piste d'enquête assez précise pour prendre cette voie-là», a expliqué hier après midi Louis-Philippe Ruel, porte-parole de la SQ en Estrie.
«Les portes demeurent ouvertes», a-t-il ajouté.