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| Sujet: fred Mer 16 Jan - 15:05 | |
| 1. Tombés aux mains de l'ennemi ! …
" Trois Chevaliers français combattant pour la foi furent faits prisonniers."
En 1134, dans le bourg d'Ascalon, à 20 kilomètres de Jérusalem, on se bat ferme.
Une troupe de vaillants croisés dirigés par Foulques d'Anjou, troisième roi de Jérusalem, défend le tombeau du Christ conquis par Godefroy de Bouillon sur les musulmans. Hardiment, ces braves Chevaliers font leur métier de soldats avec courage que renforce leur qualité de chrétiens. Ce sont, en effet, des chevaliers de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (1). Soulevés par la chaude parole des prédicateurs de France, ils se sont engagés par vœu dans l'héroïque croisade.
Hélas ! L'ennemi est en surnombre… Un corps de cavaliers pique des éperons vers les croisés, quelques-uns sont tués, d'autres blessés. D'autres encore, victimes d'un guet-apens, tombent aux mains des musulmans.
Parmi ces infortunés, se trouvent trois jeunes Français de la région de Laon. Les voilà prisonniers et bientôt emmenés au Caire, en Egypte. Enfermés dans une tour obscure, n'ayant pour nourriture que du pain et de l'eau, éloignés de leur patrie, sans nouvelles de leur mère, les voilà bien malheureux ! Ne vont-ils pas s'abandonner au désespoir ? Oh ! Non. Ils appellent Dieu à leur aide, s'encouragent mutuellement, et font contre mauvaise fortune bon cœur. Leur Dieu n'est-il pas tout-puissant ? S'il lui plaît de les délivrer, tous les musulmans du monde ne pourront l'en empêcher.
C'est précisément ce qui arrivera de façon merveilleuse, mais nous n'en sommes pas là, et nos chevaliers devront encore beaucoup souffrir (…)
En Egypte, El-Afdhal, ravi de la capture de ces chrétiens, se frotte les mains et dit à ses marabouts : "allez voir de ma part les trois chevaliers. Efforcez-vous de les amener à se faire musulmans et je vous récompenserai".
Les envoyés pénètrent dans la prison, et avec beaucoup d'intelligence, s'efforcent de gagner la sympathie des jeunes gens en leur témoignant tout d'abord de l'intérêt. Ils en vinrent peu à peu à discuter religion. Nous pouvons nous imaginer ce que fut cet entretien :
- Faites-vous musulmans et le Sultan vous délivrera.
- C'est nous faire acheter trop cher notre liberté, répond l'un des prisonniers.
- Tu ne peux mettre en parallèle les intérêts de notre âme immortelle et ceux de cette vie passagère, ajoute l'autre.
- Quand bien même je devrais rester ici jusqu'à la mort, je ne renierai pas mon baptême, affirme le troisième.
Cachant son désappointement sous une feinte amabilité, un marabout leur dit :
- Ignorez-vous que le Sultan peut vous mettre aux entraves, vous torturez, vous faire mourir ?
- Ton maître fera de nous ce qu'il voudra. Nous sommes au Christ.
Sur ces affirmations courageuses, les envoyés du Sultan tournèrent les talons et rendirent compte à El-Afdhal de ce qui se passait : - Tu n'arriveras pas à faire apostasier ces chiens de chrétiens ! Ils ne craignent ni les tourments, ni la mort.
- Ah ! Ah ! dit le Sultan. C'est ce que nous verrons.
Ayant longuement réfléchi aux moyens à employer pour vaincre l'obstination de ses prisonniers, l'infidèle se dit : "j'ai une idée ! Je leur enverrai ma fille Ismérie. Elle est agréable de visage, elle ne manque pas d'esprit. Ce que mes marabouts n'ont pas obtenu par la discussion, ma fille l'obtiendra par sa diplomatie." Et il envoya chercher la princesse.
Cette jeune fille était en effet charmante, enjouée comme une enfant, intelligente, douce et aimable plus que toute autre. Entendant son père lui confier cette mission, elle répondit joyeusement : " Ne craignez rien, mon père. J'en fais mon affaire."
2. La princesse qui comptait vaincre est vaincue
" La fille du Sultan pour complaire à son père s'en va dans la prison pour gagner tout de bon ces trois Chevaliers frères."
Dans le cachot ténébreux, les prisonniers sont étendus. Ils échangent tristement leurs réflexions :
- Quand reverrons-nous notre mère ?
- La reverrons-nous seulement ?
- Quand elle apprendra notre sort, elle mourra de chagrin.
- Pourquoi nous tourmenter inutilement ? Et d'abord, pouvons-nous deviner ce que nous réserve l'avenir ?
- Demandons à Dieu de nous aider
- Oui, oui. Prions aussi sa mère, et confions-nous à Elle.
Soudain, les prisonniers sont intrigués par ce qui se passe dans le couloir. Qu'est-ce que ce bruit de pas ? Ce n'est pas l'heure de la visite de nos geôliers. Parmi ces voix d'hommes, on entend une vois de femme. Qu'est-ce que cela signifie ?
Les jeunes gens sont bientôt fixés en voyant pénétrer près d'eux la charmante princesse. Les présentations ne furent pas longues :- Je suis la fille du Sultan. Vous n'ignorez pas que mon père, mécontent de votre attachement au christianisme, a résolu votre perte. Je suis venue pour vous délivrer, si toutefois vous consentez à ce qu'il désire.
Et, montrant une bourse pleine d'or : - Voyez, ceci vous appartient si vous consentez à renoncer au Christ.
Ismérie ignore complètement la religion chrétienne, elle sait que les musulmans n'aiment pas les chrétiens, que son père les déteste. Or, il a certainement raison, comment pourrait-il se tromper ? Ce sont là tous ses arguments. Elle croit en Dieu Créateur, puisque Mahomet y croit.
La simplicité de la princesse, sa sincérité, touchent le cœur des prisonniers. Plus attendris qu'alarmés, ils lui disent : - Savez-vous bien ce que vous demandez ? … Sans doute, vous ignorez que ce Dieu, que vous adorez comme nous, nous a tellement aimés qu'il nous a envoyé son Fils Jésus sur la terre et qu'il s'est choisi une Mère parmi nous ? C'est la Vierge Marie. Jésus, Fils de Dieu, que vous appelez aussi prophète après Mahomet, nous a appris ce qu'il fallait faire pour aller au ciel. Il s'est laissé crucifier pour nous. Et vous voudriez que nous le trahissions ?
La princesse stupéfaite écoute attentivement cette première leçon de catéchisme. Elle ne peut en croire ses oreilles. Elle questionne :
- Vous me parlez de Jésus et de Marie, je voudrais les voir
- Vous les verrez plus tard si vous devenez chrétienne
- Ne pourriez-vous au moins me sculpter une image ?
Hélas ! Les prisonniers sont des soldats et non des sculpteurs. Inspirés d'en haut, ils répondent : - Faites-nous apporter du bois et des outils. Ismérie le leur promet.
3. L'embarras des Chevaliers
" Ces nobles Chevaliers n'étant pas ouvriers, prièrent…"
Tandis que, toute songeuse, la princesse rentrait au palais de son père, les chevaliers se dirent entre eux : - Comment lui taillerons-nous cette statue ? Demandons à la Vierge Marie de nous tirer d'embarras afin que cette jeune fille devienne un jour chrétienne.
En possession du bois et des instruments pour travailler, ils restèrent rêveurs. - Bah ! dit l'un d'eux. Nous verrons demain comment nous en tirer. La nuit est venue, dormons en paix.
" De nuit l'Ange de Dieu apporta dans ce lieu l'image de la Vierge."
O prodige merveilleux ! Tandis que ses trois serviteurs reposaient sous la protection de leurs anges gardiens, "la reine du ciel introduisit auprès d'eux son image rayonnante de piété et sculptée par miracle". Voilà ce que disent les historiens. La statue était petite, de bois noir, elle représentait la Vierge tenant son Fils debout sur ses genoux .
4. La vision merveilleuse
A leur réveil, les prisonniers se virent entourer d'une éblouissante lumière qui jaillissait de la statue miraculeuse. Un parfum céleste émanait de ce bois venu du ciel. Tous trois tombèrent à genoux, vénérant cette sainte image avec joie extraordinaire.
Dès l'aurore, la fille du Sultan se présente à la prison. A la vue de ce spectacle, elle resta figée sur place, en proie à une indicible émotion.
Les Chevaliers lui racontèrent ce qui s'était passé, leur embarras, leur prière, le miracle. Ismérie s'écria :
- Certainement, Dieu seul a pu faire cela. Votre religion serait-elle donc la vraie ? Donnez-moi votre statue et je me ferai chrétienne.
Les croisés avaient peine à se séparer de cette merveilleuse image. Cependant songeant que la conversion de la princesse serait peut-être le fruit de leur sacrifice, ils lui dirent :- Prenez-la, mais à condition qu'elle ne soit pas profanée.
Ismérie, dissimulant le précieux objet sous ses amples vêtements et voiles, l'emporta joyeusement dans ses appartements où elle le cacha.
5. Notre Dame apparaît à Ismérie
" Elle eut révélation de Dieu et de sa mère."
La nuit suivante, Notre Dame lui apparut : -"Aie confiance, j'ai prié pour toi mon Fils et Seigneur, il a daigné te choisir comme sa fidèle et bien-aimée servante. Tu délivreras de leur prison mes trois dévots chevaliers, tu seras baptisée, par toi la France sera enrichie d'un trésor incomparable, par toi, elle recevra d'innombrables grâces, par toi, mon nom deviendra célèbre et plus tard, je te recevrai pour toujours dans mon paradis."l adresse du village: http://pagesperso-orange.fr/notre.dame.de.liesse/INDEX%20BIS%20PAGE%20DE%20GARDE%20DES%20LIENS%20ACCUEIL%20WANADOO%202006.htm |
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Mélanie Admin
Nombre de messages : 2561 Age : 40 Localisation : Mascouche Date d'inscription : 03/07/2007
| Sujet: Re: fred Mer 16 Jan - 19:02 | |
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Alyssa correcteur
Nombre de messages : 596 Age : 55 Localisation : Sud de la France Date d'inscription : 16/01/2008
| Sujet: Re: fred Lun 31 Mar - 6:40 | |
| Merci Fred pour ce beau résumé et pour le lien ! | |
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Invité Invité
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Mélanie Admin
Nombre de messages : 2561 Age : 40 Localisation : Mascouche Date d'inscription : 03/07/2007
| Sujet: Re: fred Jeu 19 Juin - 12:19 | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: fred Sam 21 Juin - 5:27 | |
| très joli merci pour ces belles photos !!! |
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